Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans
©Alban Gilbert
Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans
©Alban Gilbert
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Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans

JOSEPH-DÉSIRÉ COURT (Rouen, 1797-Paris, 1865)

Détails

Fiche technique de l'oeuvre
Artiste JOSEPH-DÉSIRÉ COURT (Rouen, 1797-Paris, 1865)
Titre Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans
Date Vers 1840
Domaine Peinture
Technique Huile sur toile
Dimensions H. 0.6 m - L. 0.5 m -
Numéro d'inventaire 2017.2.1
Sujet / Thème Portrait, étude, duc d’Orléans, Monarchie de Juillet, pont-canal, travaux

Une œuvre redécouverte et remise en contexte

Récemment réapparu sur le marché de l’art parisien, ce portrait-étude de Ferdinand-Philippe d’Orléans (1810-1842) a pu être acquis par le musée des Beaux-Arts d’Agen. Présentant un intérêt tant du point de vue des collections que de l’histoire de la ville, il témoigne du travail préparatoire fourni par Joseph-Désiré Court durant la genèse de son tableau immortalisant S.A.R Mgr le duc d'Orléans posant la première pierre du pont-canal d'Agen.

Ce fut à l’occasion d’un départ pour l’Algérie, où sa carrière militaire l’amena à plusieurs reprises, que le prince héritier fit auparavant une tournée dans le sud-ouest de la France. A l’automne 1839, il inaugura ainsi l’ouverture des travaux du pont-canal d’Agen sur suggestion du ministre des Travaux publics. Afin d’immortaliser l’événement mais aussi d’illustrer le principe d’hérédité de la monarchie constitutionnelle, commande fut passée dès 1840 d’un tableau monumental. Initialement pressenti, le peintre Eugène Roger (1807-1840) fut remplacé, suite à son décès brutal, par Court auquel la commande échut le 10 août 1840.

Le portrait idéal d’un prince idéal ?

Jusqu’au mois de novembre suivant, l’artiste réalisa ainsi plusieurs dizaines d’œuvres que lui-même qualifiait de « portraits-études », en prévision de leur intégration, dans un second temps, à la composition finale qui constitue un colossal portrait collectif. Celui du duc d’Orléans figura plus tard à l'exposition que Court monta à Dublin (Irlande) de ses propres œuvres en 1862, puis à la vente de son atelier après décès, organisée à Paris courant février 1866. Si le tableau est alors mentionné comme une « étude d’après nature », il convient cependant de rester prudent sur ce point, le catalogue ayant été rédigé à des fins commerciales vingt ans après que l’artiste eut réalisé ce travail.

La mort accidentelle du prince, en 1842, survint en effet au cours de l’exécution du tableau pour Agen. Néanmoins, l’artiste avait obtenu avant cela, durant les années 1830, des séances de pose nombreuses de la part de la quasi-totalité des membres de la famille royale. La stricte vue en profil, assez raide, naïve et figée, pourrait trahir le fait que l’artiste n’eut pas accès directement au modèle, et travailla au contraire d’après un modèle sculpté (un buste ou un médaillon, par exemple). L’étude, de facture rapide, a donc pu être complétée a posteriori afin d’en faire un portrait achevé plus commercialisable.

Provenance

Réalisé au préalable au grand tableau représentant S.A.R. Mgr le duc d’Orléans posant la première pierre du pont-canal d’Agen ; exposé par l’artiste à Dublin en 1862 ; vente d’atelier après décès, 1866 ; achat du musée des Beaux-Arts d’Agen, 2017

Sitographie

Site du patrimoine et inventaire d’Aquitaine

[Œuvre signée en bas à gauche au pinceau, à la peinture rouge]

Jean-Loup Leguay, historien de l'art

Localisation

1er étage

Dernière mise à jour : 04 déc. 2020

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