M. de Raymond, maire d’Agen
©Alban Gilbert
M. de Raymond, maire d’Agen
©Alban Gilbert
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M. de Raymond, maire d’Agen

JOSEPH-DÉSIRÉ COURT (Rouen, 1797-Paris, 1865)

Détails

Fiche technique de l'oeuvre
Artiste JOSEPH-DÉSIRÉ COURT (Rouen, 1797-Paris, 1865)
Titre M. de Raymond, maire d’Agen
Date 1840
Domaine Non renseignée
Technique Huile sur toile
Dimensions H. 0.55 m - L. 0.46 m -
Numéro d'inventaire 91.1.3
Sujet / Thème Portrait, étude, maire, Agen, pont-canal, travaux

Une œuvre préparatoire à un grand tableau

Le 25 août 1839 eut lieu, à Agen, la cérémonie de la pose de la première pierre du pont-canal par Ferdinand-Philippe (1810-1842), duc d’Orléans, fils aîné de Louis-Philippe. Afin d’immortaliser l’événement mais aussi d’illustrer le principe d’hérédité de la monarchie constitutionnelle, commande fut passée dès 1840 d’un tableau monumental. Initialement pressenti, le peintre Eugène Roger (1807-1840) fut remplacé, suite à son décès brutal, par Joseph-Désiré Court auquel la commande échut le 10 août 1840.

Jusqu’au mois de novembre suivant, l’artiste réalisa ainsi plusieurs dizaines d’œuvres que lui-même qualifiait de « portraits-études », en prévision de leur intégration, dans un second temps, à la composition finale qui constitue un colossal portrait collectif. Celui du comte de Raymond fit partie du nombre de ces travaux préparatoires. L’artiste dépeignit sobrement le modèle, en buste, le visage de trois-quarts à droite, la boutonnière tachée du rouge de la Légion d’honneur dont le maire d’Agen était chevalier depuis 1834.

Les portraits-études comptent parmi les plus belles contributions de Court à l'art du portrait qu'il pratiqua abondamment, suivant en cela la tendance de son siècle qui vit s’accroître de manière impressionnante le goût pour les portraits, qu’ils soient peints ou plus tard photographiques. Lors de l’exposition qu’il organisa à Paris de ses tableaux en 1859, « c’est dans les portraits en buste qu’il triomphe, là où il y a peu d’accessoires. Nous en avons la preuve dans cent soixante têtes de personnages plus ou moins distingués, et qui par leur vérité matérielle font ressembler cette exhibition à une réunion bien réelle des êtres vivants. Il est plusieurs de ces têtes qui suffiraient à la réputation d’un artiste ».

Le modèle

Issu d’une famille anoblie en 1667, Tertius-Félicité-Florimond-Joseph-Silvère, dit Adolphe, naquit à Agen le 28 juin 1785, troisième – comme son premier prénom l’indique – d’une fratrie de cinq enfants. Le comte de Raymond occupa à deux reprises (1830-1840, puis 1841-1848) les fonctions de maire de sa ville natale, sur une période couvrant presque toute la monarchie de Juillet. Ses mandats successifs, malgré leur longévité record, n'ont pas laissé grande trace, si ce n'est la démolition de l'ancienne cathédrale Saint-Étienne et son remplacement par une halle au blé, et quelques autres destructions comme celles de l'ancien beffroi ou de la porte de la Grande Horloge. Également conseiller général, le comte de Raymond mourut à Agen le 2 avril 1863.

Après le décès de la seconde fille du comte, le patrimoine familial échut aux cousins de Montesquieu. Ce fut d’ailleurs à la faveur du don de cinq œuvres par la baronne Philippe de Montesquieu, en 1990, que le présent portrait-étude fit son entrée au musée des Beaux-Arts d’Agen.

 [Œuvre signée et datée en bas à gauche]

Provenance

Réalisé au préalable au grand tableau représentant S.A.R. Mgr le duc d’Orléans posant la première pierre du pont-canal d’Agen ; exposé par l’artiste à Paris en 1859 ; probable vente d’atelier après décès, 1866 ; don de la baronne Philippe de Montesquieu au musée des Beaux-Arts d’Agen, 1990

Sitographie

Site du patrimoine et inventaire d’Aquitaine

 

Jean-Loup Leguay, historien de l'art

Localisation

1er étage

Dernière mise à jour : 04 déc. 2020

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