Statue masculine acéphale en toge (togatus)
©Alban Gilbert
Statue masculine acéphale en toge (togatus)
©Alban Gilbert
4010

Statue masculine acéphale en toge (togatus)

ANONYME

Détails

Fiche technique de l'oeuvre
Artiste ANONYME
Titre Statue masculine acéphale en toge (togatus)
Date Ier siècle après J.-C. ?
Domaine Archéologie
Technique Ronde bosse
Dimensions H. 1.57 m - L. 0.63 m -
Numéro d'inventaire 122 A1 ; AVEC 8656
Sujet / Thème Statue honorifique, homme, toge

Un contexte de découverte méconnu

La statue a été mise au jour entre Brax et Sérignac, dans un contexte dont on ignore malheureusement tout ; elle est taillée dans un marbre blanc grisâtre à grain très fin, parsemé de rares particules de mica. L’arrière, que le catalogue de 1909 décrit encore comme « à peine dégrossi », a été par la suite scié de haut en bas pour fixer l’œuvre à une paroi par l’intermédiaire de deux grosses tiges métalliques filetées ; brisée en trois morceaux, la statue est aujourd’hui maintenue en équilibre par un poteau axial en bois, sur toute la hauteur de la pièce.

Parallèles typologiques

La toge est moins ample que celle du magistrat du marché couvert ; le sinus atteint le genou, mais ne le recouvre pas ; le pan de vêtement retombant du bras gauche cache une partie de la capsa qui suffit à désigner le personnage représenté comme magistrat. L’allongement des proportions par rapport à celles du togatus d’Agen, un relief moins accusé des plis et l’applatissement d’un umbo mal dessiné – ou mal compris – ne sont pas la marque d’une date tardive, comme il a parfois été suggéré, mais trahissent ici une facture provinciale. C’est dans différentes régions d’Italie et dans la péninsule Ibérique que l’on trouvera les parallèles les plus éclairants, dans le courant du deuxème quart du Ier siècle de notre ère, dans les groupes statuaires julio-claudiens de Velleia (Émilie), au musée de Parme, de Roselle (Étrurie), de Lucus Feroniae (Latium) et de Mérida (Lusitanie). Comme souvent, la lacinia qui retombe le long de la jambe gauche est traitée de façon assez schématique ; mais le praticien a tenu à représenter le petit plomb qui lestait et raidissait ce pan de la toge. Les parties de la capsa (couvercle, courroie oblique et cerclage du fond) sont détaillées avec soin. Sans retroussis, les chaussures sont de simples calcei.

Bibliographie

MOMMEJA 1909, p. 46, n° 31 ; ESPERANDIEU 1908, p. 462, n° 1713, fig. ; CAG 181, n° 40, fig. 118 ; BALMELLE 2001, p. 68, n° 51

Expositions

  • Rome et le Sud-Ouest de la Gaule, Mont-de-Marsan, Dax, Musées de Mont-de-Marsan et de Dax, décembre 1983-avril 1984, n° 14
  • Imaginaire des ruines, Villeneuve-sur-Lot, Musée de Gajac, 30 janvier-19 avril 2009

Jean-Charles Balty, historien de l’Antiquité romaine, Émérite de Sorbonne Université, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres

Localisation

Rez-de-chaussée

Dernière mise à jour : 02 déc. 2022

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