De la Chine au Japon, variations asiatiques

Avec cette exposition, le musée d’Agen a offert à ses visiteurs un voyage à travers le temps et l’espace dans un parcours aux couleurs de l’Asie. 

Le musée conserve une belle collection d’art asiatique, léguée en 1878 par le docteur Achille Larivière. Ce chirurgien militaire, qui se rendit en Asie au cours de sa carrière, ramena de Chine une multitude d’objets, souvent liés à la vie quotidienne – céramiques, bronzes, objets en laque, flacons, pipes à opium, etc. – mais aussi de petites peintures populaires révélant les modes de vie des Chinois. Le docteur Louis Brocq et son épouse, généreux donateurs de peintures impressionnistes et post-impressionnistes, ont aussi collectionné, en pleine mode du « Japonisme » en Europe, des objets japonais en ivoire qu’ils ont ensuite offerts au musée en 1928 : de ravissants netsuke, ces petits accessoires du kimono en ivoire sculpté ainsi que des okimono, statuettes en ivoire représentant des personnages.

Beaucoup de ces objets chinois ou japonais représentent des personnages en costume traditionnel. Aussi, l’idée est-elle venue de proposer aux élèves de terminale du lycée Antoine Lomet à Agen, en formation de technicien des métiers du spectacle, un projet autour de ces collections particulières. Les étudiants ont apporté leur regard et leur sensibilité et ont réalisé, dans le cadre de leurs cursus, six magnifiques costumes aux formes et aux décors inspirés par les collections du musée.

De la Chine au Japon, variations asiatiques a permis de lever le voile sur des collections et cultures méconnues du public en un voyage exotique où costumes contemporains ont pu entrer en dialogue avec des objets sortis pour la première fois des réserves du musée.