Gaulois des pays de Garonne

Redécouvrez Gaulois des pays de Garonne, une exposition qui s’est tenue d’avril à septembre 2005 à l’Espace-Église des Jacobins.

Gaulois des pays de Garonne

Que savons-nous aujourd'hui de ces Gaulois rassemblés ou non sur des oppida, lieux de hauteur enclos par des remparts, comme à l'Ermitage d'Agen ? Que savons-nous de ceux qui, plus isolés dans leurs fermes où ils forgeaient leurs propres outils, cultivaient cette terre généreuse ?

Que signifient tous ces puits de l'Ermitage d'Agen, du quartier Saint-Roch de Toulouse, de Vieille-Toulouse, remplis d'un riche matériel métallique d'importation et de céramiques gauloises, dans lesquels étaient soigneusement déposées des amphores ? Dans quels buts les a-t-on creusés ? Pour quoi ? Pour qui ? Que savons-nous des rituels funéraires de ces peuples ? Où sont passés leurs défunts ?

Qui était ce personnage enterré à Boé (Lot-et-Garonne) avec un char et des offrandes d'une grande richesse révélant son rang social ? Un prince ? Un chef ? Un allié de Jules César ? Intervint-il auprès des troupes romaines lors du siège d’Uxellodunum ? César a décrit cet oppidum comme un haut lieu de la résistance des Cadurques. Qu’en connaît-on aujourd’hui ?

Autant de questions qu’a soulevées l'exposition centrée sur l'histoire de ces peuples des deux derniers siècles avant notre ère, organisée par le musée des Beaux-Arts de la Ville d'Agen en collaboration avec le musée Saint-Raymond, musée des Antiques de la Ville de Toulouse

Parce que les documents écrits de l’Antiquité relatifs aux Gaulois ne sont l’œuvre que de Grecs ou de Latins, il fallait compter sur l’archéologie pour nous en donner une idée plus proche de la réalité. Toutes les recherches entreprises ces dernières années dans l’espace situé sur la rive droite de la Garonne, englobant le Toulousain, l'Agenais et le Quercy, ont enfin permis de lever une part du voile... Grâce au travail de fourmi, accompli par les archéologues et les chercheurs de Midi-Pyrénées et d'Aquitaine, le musée d’Agen, dans les murs de l’Église des Jacobins, à la suite et grâce à la collaboration et à la participation du musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, a ainsi pu restituer une part non négligeable de la passionnante histoire de la société gauloise dans le Sud–Ouest.